- Agios o Theos

Dieu saint,
Dieu fort,
Dieu immortel,
prends pitié de nous.

Mon peuple, que t’ai-je fait ?
Ou en quoi t’ai-je contristé ?
Réponds-moi.
Est-ce parce que je t’ai fait sortir de la terre d’Egypte,
que tu as préparé une Croix à ton Sauveur ?

T'ai-je guidé quarante ans dans le désert
et nourri de la manne,
t'ai-je fait entrer en terre assez belle,
pour qu'à ton Sauveur tu prépares une croix ?

Qu'aurais-je dû faire de plus pour toi et que je n'aie fait ?
Oui, moi, je t'ai planté pour être ma vigne,
resplendissante de fruit (toute belle) ;
et toi, tu es devenue pour moi fort (trop) amère :
car (dans) ma soif, c'est de vinaigre que tu m'as abreuvé
et c'est d'une lance que tu as percé le côté de ton Sauveur.

Moi, j'ai pour toi frappé l'Egypte
et ses premiers-nés ;
mais toi, tu m'as livré après m'avoir frappé.

Moi, je t'ai fait sortir d'Egypte ;
j'ai englouti le Pharaon dans la mer Rouge :
et toi, tu m'as livré aux princes des prêtres.

Moi, j'ai ouvert la mer devant toi :
mais toi, tu m'as ouvert le côté avec une lance.

Moi, je me suis avancé devant toi
dans la colonne de nuée :
mais toi, tu m'as conduit au prétoire de Pilate.

Moi, pour te sauver, je t'ai fait boire au rocher :
mais toi, tu m'as fait boire du fiel et du vinaigre.

Moi, j'ai frappé pour toi les rois de Canaan :
mais toi, tu m'as frappé la tête avec un roseau.

Moi, je t'ai donné un sceptre royal :
mais toi, tu as placé sur ma tête une couronne d'épines.

Moi, je t'ai exalté avec grande puissance :
mais toi, tu m'as pendu au gibet de la croix.